Présentation

Dans la magnifique sonate K 332 en fa majeur composée en 1783, la maîtrise de Wolfgang Amadeus Mozart s’affiche avec une évidence accrue. L’allegro du premier mouvement rappellerait une des sonates opus 17 de Jean-Sébastien Bach. Pour autant, un monde les sépare : dans cette sonate les idées sont infiniment plus riches et leurs développements incomparablement plus élaborées et plus variées.

L’adagio qui suit est sans doute le plus beau mouvement lent des sonates de Mozart. « Peut-être est-ce, de tous, celui dont on ne voudrait jamais sortir […]. La succession des évènements est d’une telle densité, d’une telle plénitude, comme dans certains moments de Chopin, on ne voit pas ce qu’en les quittant on gagnerait ailleurs. »

Puis vient la profusion de l’allegro assai, un vrai rondo de concerto, virtuose, débridé et insouciant, d’une désinvolture et d’une liberté inouïes.

Ce klavierstück de Franz Schubert composé en 1828 nous renvoie au genre du lied. Un lied est un poème germanique chanté par une voix, accompagné par un piano ou un ensemble instrumental. Cette pièce, en mi bémol majeur, est d’un lyrisme et d’une expressivité particulière.

Les Préludes de Claude Debussy sont 24 pièces réparties en deux livres, composées pour le piano entre décembre 1909 et avril 1913. Les Préludes de Debussy doivent être regardés comme une invitation au voyage et à la rêverie plus que comme une peinture descriptive. Debussy lui-même avait déclaré à propos de ses Estampes : « Quand on n’a pas les moyens de se payer des voyages, il faut suppléer par l’imagination. » Le musicien prend soin de n’indiquer les titres de ses Préludes qu’en fin de morceau, entre parenthèses et après des points de suspension, de façon à permettre à l’interprète de découvrir ses impressions propres sans être influencé par celles du compositeur. Ainsi, les titres étaient choisis pour créer chez l’auditeur des associations d’images ou de sensations.