Présentation

Chef-d’œuvre du répertoire chambriste, l’opus 60 donna du fil à retordre à Johannes Brahms qui y passa près de vingt ans, entre 1856 et 1875, date de la version définitive. Ce 3^e quatuor avec piano se compose de quatre mouvements : un Allegro ma non troppo, un Scherzo, puis le célèbre Andante et son thème de violoncelle et enfin l’Allegro comodo. On retrouve ici un Brahms fantaisiste, guidé par une expressivité débordante, sortant des sentiers battus de la forme classique et des règles traditionnelles d’écriture. C’est cette expression qui nous a suggéré de mettre cet opus 60 en miroir avec le 2^e quatuor de Gabriel Fauré.

Composé entre 1885 et 1886, ce quatuor se compose de quatre mouvements, avec une structure sensiblement semblable à celle de Brahms : un Allegro molto moderato, un Scherzo, un Adagio non troppo (le thème est exposé cette fois-ci à l’alto) et pour final, un Allegro molto. Cette œuvre de maturité témoigne d’un langage harmonique dense et d’une expression tumultueuse. Les facettes parfois étranges de l’écriture fauréenne nous entraînent dans une écriture complexe et intense.