

Chez les Schumann
Cyril Van Ginneken | Piano
Duo Vedanā | Duo
Présentation
Il nous tenait à cœur de présenter un concert autour du nom de Schumann, figure romantique du compositeur-poète, devenu fou à la fin de sa vie. Parfois dans l’ombre de son mari, Clara Schumann est une pianiste virtuose et compositrice à l’immense aura. La rencontre en 1853 avec Johannes Brahms est un triple coup de cœur : Robert l’annonce au monde comme le successeur de Beethoven, Johannes l’admire tout au long de sa vie, et un amour profond naît pour Clara.
Nous souhaitons proposer cette fenêtre ouverte dans le foyer des Schumann, avec la 1ère Sonate pour violon et piano en la mineur, tonalité d’une grande ferveur intérieure, colorée par le son rauque de la corde de sol du violon et pleine de poésie dans l’écriture du second mouvement. Clara Wieck se marie avec Robert malgré l’opposition de son père. Il lui écrit « Je te dois toute ma musique, nous publierons beaucoup sous nos deux noms réunis, la postérité nous regardera comme une seule âme un seul cœur… ». Malgré une pause dans sa carrière pour élever leurs huit enfants, Clara écrit des œuvres à l’expression musicale nouvelle teintée de libertés harmoniques et rythmiques, dans des univers comme la musique de chambre où elle affine son expression par un dialogue parfait des deux instruments comme l’illustrent Les Romances composées en 1853, dédiées au plus célèbre violoniste de son temps, Joseph Joachim. Empreintes d’une grande fantaisie au registre intime et rêveur, tantôt rhapsodique, capricieux, nostalgique, les Romances comptent parmi les dernières œuvres de sa composition.
L’épique et sentimentale 3e Sonate en ré mineur de Johannes Brahms, composée lors d’un séjour en Suisse en pleine nature au crépuscule de sa vie, est la parfaite synthèse de l’évolution de son style de composition. L’Adagio central en ré majeur est un lied sans paroles, profond et mélodique. Clara Schumann décrit le mouvement scherzo « comme une fille jouant avec son amant », tandis que d’autres y entendent de la mélancolie. La sonate se termine dans le mouvement le plus dramatique.
Comme Brahms, c’est toute une pléiade d’artistes parmi les plus célèbres de leur époque qui fréquentèrent les Schumann. Joseph Joachim en est un exemple, également ami très proche de Brahms, dont il transcrit notamment les Danses Hongroises.
Ce concert propose d’entrer l’espace d’un instant, dans l’intimité d’un des couples les plus envoûtants de l’histoire de la musique.
Programme
- Robert Schumann (1810–1856)
Sonate n°1 en la mineur op. 105 | 1851
Mit leidenschaftlichem Ausdruck
Allegretto
Lebhaft - Joseph Joachim (1831-1907)
Romance en do majeur, op. 20 | 1855
- Clara Schumann (1819-1896)
3 Romances, op. 22 | 1853
Andante molto
Allegretto: Mit zartem Vortrage
Leidenschaftlich schnel - Johannes Brahms (1833-1897)
Sonate n° 3 en ré mineur, op. 108 | 1886 -1888
Allegro
Adagio
Un poco presto e con sentimento
Presto agitato - Johannes Brahms (1833-1897)
Danses Hongroises n° 4-2 | 1858-1868
Chez les Schumann
Jeudi09
Juin
2022 12:30
Adresse
Petit Palais, Auditorium Avenue Winston Churchill75008 Paris