Présentation

A travers des œuvres de différentes époques, Charlotte Coulaud nous propose un programme tout en contrastes.

Les 32 Variations en ut mineur sur un thème original WoO80 de Beethoven débutent par un thème solennel dans le style de la chaconne. Les variations, construites sur un ostinato, sont très contrastées par leurs registres et leur caractère. Beethoven traite le thème avec une grande liberté d’imagination et joue sur les modifications de texture, d’intensité, de jeu et d’harmonie.

Dans Le jeu des contraires de Dutilleux, les deux mains se déplacent dans une rigoureuse image en miroir l’une par rapport à l’autre. L’état de suspension que l’on ressent à la fin du prélude évoque un monde au-delà du nôtre, un espace infini.

Liszt dépeint L’Enfer de La Divine Comédie de Dante dans Après une lecture du Dante (Fantasia quasi Sonata). Cette œuvre épique et grandiose, d’un seul mouvement, est une ample improvisation construite dans la forme de la variation thématique.

La Sonatine de Ravel suscite d’emblée une grande admiration. Elle est construite en trois mouvements de courtes dimensions. C’est un bijou de style ravélien, caractérisé par une finesse de l’écriture, un classicisme de la forme et des inflexions modales qui lui confèrent tout son charme.

Enfin, Prokofiev compose la Sonate n° 2 en ré mineur op. 14 durant un séjour dans le Caucase. Cette œuvre est un vrai microcosme du style de Prokofiev. Elle comporte un Andante impressionnant de profondeur, dont le ton élégiaque et protestataire préfigure les « Sonates de guerre » (n°6 à 8).