

De Milan à Saint-Pétersbourg, à l’aube d’une Europe nouvelle //précédé d’une conférence à 12h00//
Xinhui Wang | Piano
Grégoire Fauconnier | Historien
Duo Héméra | Duo
Présentation
De Milan à Saint-Pétersbourg
À l’aube d’une Europe nouvelle
« Un artiste doit être cosmopolite dans ses jugements mais irréductiblement national lorsqu’il aborde l’art de créer ». Maurice Ravel
1849, date qui unit l’Europe dans sa désunion à travers le printemps des peuples. Les territoires, dont les noms nous font encore rêver aujourd’hui, décident de s’affirmer en tant que nations. Un combat est lancé, un combat qui ne s’est, pour certains, que très récemment terminé. Au cœur de cette révolution, les artistes occupent une place centrale puisqu’ils sont les gardiens de l’héritage de leur peuple. Se sentant investis d’une mission nationale, beaucoup de compositeurs se mettent en quête d’une identité musicale nationale. Ils se plongent alors dans les légendes et histoires populaires transmises soit de bouche à oreille, soit à travers la plume du poète. Parfois historiquement informés, souvent fantasmés, ces légendes archaïques et tableaux populaires constituent le terreau fertile dans lequel va se stabiliser l’identité nationale.
Programme
- Grégoire Fauconnier, historien (1997 -)
Conférence sur le Printemps des peuples & les artistes |
- Franz Liszt (1811-1886)
Sonetto 47 del Petrarca S. 161 | 1837-1839
- Giuseppe Verdi (1813-1901)
La zíngara | 1845
Parolier Manfredo Maggioni
Ma patrie est la terre que me donne une fleur, qui me donne un fruit. - Richard Wagner (1813-1883)
Im Treibhaus - Studie zu Tristan und Isolde | 1858
Parolière Mathilde Wesendonck
Nous partageons une même destinée. - Bedrich Smetana (1824-1884)
Ten lásky sen, extrait de Prodaná nevěsta | 1866
Parolière Karel Sabina
Qu’il était beau ce rêve d’amour, plein sur mon pauvre cœur, il s’est épanouit et brillait comme une étoile silencieuse. - Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
Пленившись розой, соловей - Romance orientale | 1866
Parolier Alexeï Vassiliévitch Koltsov - Captivé par la rose, le rossignol chante jour et nuit. Et sa bien-aimée ne sait pas pourquoi ses chants sont si mélancoliques. - Antonin Dvořák (1841-1904)
Extraits des Cigánské melodie (mélodies tsiganes), op. 55 | 1880
á matka
Moi aussi, maintenant je tourmente de pleurs mes joues hâlées, quand j'apprends aux enfants tsiganes à jouer et à chanter. - Johannes Brahms (1833-1897)
Ziegeunerlieder (chants tsiganes) op. 103 | 1887-1888
Chants traditionnels hongrois traduis par Hugo Contrat
He, Ziegeuner, greife in die Saiten ein!
Fais pleurer, se plaindre, les cordes, tristes et inquiètes
Hochgetürmte Rimaflut, wie bist du so trüb
Sur la rive de la Rima, laissez-moi éternellement la pleurer !
Brauner Bursche führt zum Tanze
Trois florins d’argent scintillants et la cymbale résonne
Kommt dir manchmal in den Sinn,
Te souviens-tu parfois, mon amour Du serment sacré que tu m’as juré jadis ?
Rote Abendwolken ziehn
Le ciel rayonne d’un éclat incandescent, et je ne rêve nuit et jour que de toi. - Piotr Ilitch Tchaïkovski (1840-1893)
я пи в поле да не травоушка была - air de la Maumariée | 1880
Chant populaire ukrainien versifié par Vassili Sourikov
N’étais-je pas qu’un petit brin d’herbe dans le champ ? Ne poussais-je pas verte comme les autres brins d’herbe ? Ils m’ont, néanmoins fauché. - Nikolaï Rimski-Korsakov (1844-1908)
Сон в летнюю ночь-Songe d’une nuit d’été | 1889
Parolier Apollon Maïkov [itret] Je suis le dieu des visions et des rêves, et j'apporte la félicité du paradis pour la première fois... Pour toi, ma reine... - Karol Szymanowski (1882-1937)
Pieśń o fali-chant de la vague | 1915
Parolière Zofia Szymanowska
Je voudrais être la vague argentée qui suit ta barque légère, et sur mon sein de neige te cajoler dans un sommeil éternel. - Ottorino Respighi (1879-1936)
Extrait des Deità Silvane | 1917
Parolier Antonio Rubino
I Fauni
Leurs cornes dressées sur des fronts doux, ils boivent de leurs narines épatées, des philtres subtils et des zéphyrs lascifs.
Musica in Horto
Une flûte gazouille des complaintes ruisselantes. la mélodie, dans un cliquetis d'argents semble alterner tristesse et joie,
Egle
Et enserre dans tes mains pures les sources de la vie,
Vêtue de soleil et d’ombres ondoyants, tu danses, Églé
Crepuscolo
Divinité de la terre, force joyeuse ! Tu es devenu trop pensif dans ta vieillesse :
Pour toujours ta fontaine est tarie. Le jour se meurt, et dans l'ombre immense et inquiétante un chant d'allégresse tremble et s'attriste.
De Milan à Saint-Pétersbourg, à l’aube d’une Europe nouvelle //précédé d’une conférence à 12h00//
Jeudi29
Septembre
2022 12:30
Adresse
Petit Palais, Auditorium Avenue Winston Churchill75008 Paris