Présentation

Si le piano s’enorgueillit d’être l’instrument capable de toutes les passions, à la littérature riche en Fantaisies virtuoses, en Ballades tragiques en sonates pathétiques, c’est aussi un confident merveilleux de la lumière et du bonheur.
Clarté du timbre dans le 4ème Scherzo de Chopin, dont la myriade d’accords et autres arabesques dans l’aigu du piano sont comme de fines bulles éclatant à l’oreille.
Clarté de la forme dans la Toccata BWV 916 de J.S. Bach, dont les trois parties montrent déjà la maîtrise de ce jeune homme de 25 ans dans l’improvisation, la vocalité et le contrepoint, inspiré par l’esprit et la vitalité des danses de la renaissance.
Clarté de la pensée et clarté du cœur dans la Sonate D. 894 de Schubert. Musique solaire s’il en est, cette sonate, une des seules publiées du vivant de Schubert, nous emmène avec sérénité dans un monde merveilleux, poétique et raffiné, aux nuances douces et aux harmonies chatoyantes.
Mais le maître viennois sait parfaitement, à l’instar de Chopin et Bach, ou même Rembrandt et Doisneau, que la clarté n’est jamais aussi bien mise en valeur qu’en contraste avec l’obscurité, que celle-ci soit mélancolique, dramatique, ou même terrible.
Ce n’est qu’alors qu’elle pourra nous émerveiller, nous consoler, nous inonder.