Présentation

Elisabeth Joyé, qui était jury au Concours international de clavecin Volkonsky à Moscou en 2013 a souhaité inviter la claveciniste Ksenia Semenova, « une musicienne rare avec une technique époustouflante » et lauréate du 1er prix de ce concours, à se produire dans le cadre de nos Midis Baroques. Ksenia nous propose un tour d’Europe baroque avec des compositeurs venant d’Autriche, Angleterre, France et Italie.

Presque exclusivement réservée au clavecin, l’œuvre de Muffat (compositeur autrichien) est restée très longtemps manuscrite. Sa musique trahit l’influence d’Haendel et Fux, son maître, mais aussi celle de Couperin et Bach. Ces influences prouvent qu’il avait une profonde connaissance de l’art de ses prédécesseurs et de ses contemporains.

Considéré par ses contemporains comme le plus grand compositeur britannique, Haendel subit très fortement l’influence italienne, se laisse séduire par l’art français (Lully) et par la manière anglaise. Véritable lien entre les grandes écoles européennes, Haendel est une sorte de génie international.

L’œuvre de Duphly (compositeur français) est entièrement vouée au clavecin. Il laisse quatre livres non datés mais publiés entre 1744 et 1768 et décrits comme des œuvres « aussi agréables que propres à former les élèves qui les étudient ».

Enfin, Scarlatti (compositeur italien) apparaît comme l’un des musiciens les plus orignaux du XVIIIe siècle. Certains voient en lui le père de la technique moderne de clavier (ses sonates sont éblouissantes de virtuosité), d’autres lui prêtent la grâce d’un Watteau… La musique de Scarlatti est une musique de gaieté, de vivacité, de grandeur personnelle qui exerce une influence considérable sur ses prédécesseurs et contemporains.