Présentation

A l’extrême fin du XVIII^e siècle, le violoncelle laisse de côté son rôle de basse continue pour revendiquer ses droits en tant qu’instrument soliste. Un siècle plus tard, Beethoven inaugure l’ère de la sonate romantique en donnant au violoncelle une véritable importance. La Sonate n°4 en ut majeur, op. 102 n°1 fait partie des rares travaux entrepris par le compositeur entre 1812 et 1817 : malade et en proie à des difficultés de tous ordres, il traverse une période de silence. Appartenant à la dernière période créatrice du compositeur, cette Sonate n°4 frappe par la complexité de son écriture et son caractère visionnaire.

La Sonate n°1 en ré mineur de Debussy, est évocatrice du mélange d’humour sarcastique et de poésie mélancolique, cher au compositeur. Il trouve son inspiration dans la commedia dell’arte et la musique espagnole. Le piano cantonné dans un rôle d'accompagnateur (de continuo) laisse la part belle au violoncelle, dont la sonorité évoque celle de la guitare ou de la mandoline.  

De style néo-tonal, Les Chants de l’Agartha de Connesson font référence à la cité Agartha, un royaume ou un monde souterrain légendaire apparu au XIX^e siècle dans des œuvres de fiction utopistes et des courants spirituels occidentaux intégrant des éléments hindouistes et bouddhistes.

Enfin, Schumann n’écrit qu’une seule pièce de musique de chambre originale pour violoncelle et piano, mais en adapte plusieurs autres. Nous pouvons citer, entre autres, les Fantasiestücke originalement écrites pour clarinette et représentatives de l’écriture passionnée du compositeur.