Présentation

Le programme que nous vous proposons ce soir fait entendre la délicieuse ambiguïté de la fin du XVIIIe siècle où la musique française s’est appropriée l’héritage romantique.

Le Déluge est un oratorio écrit par Camille Saint-Saëns en 1875. Dans les années 1870, Saint-Saëns est très influencé par la musique de Beethoven, Schumann, Mendelssohn… Il apparaît alors comme l’héritier de l’école romantique. Le Prélude du Déluge a été transcrit pour violon, piano et harmonium ad libitum par Camille Saint-Saëns lui-même.

La sonate pour violon et piano de Claude Debussy, composée en 1917, est traversée par des accents mystérieux, angoissés, douloureux et tendres. Sous l’apparence fantasque de l’Intermède central se devine un sentiment tragique. C’est la dernière œuvre majeure du musicien qui mourut moins d’un an après sa création.

Gabriel Fauré, en opposition avec la grandeur des musiques symphoniques, s’emploie avec soin à créer des mélodies raffinées dans un langage élégant et singulier. Héritier des pianistes romantiques, ils aiment les formes brèves qui mettent l’instrument en valeur à l’image de sa Romance (1883) et de sa berceuse (1879).

La Sonate de César Franck est composée en 1886 et dédicacée à Eugène Ysaye. Elle serait l’une des sources d’inspiration de la « Sonate de Vinteuil », que Swann associe à son amour pour Odette dans À la recherche du temps perdu de Marcel Proust.