Présentation

Le mot virtuosité est fréquemment désigné par la dextérité digitale du pianiste mais la virtuosité peut également concerner la difficulté de construction d'une œuvre, ou par exemple la difficulté de mémorisation. Dans ce programme, quatre types de virtuosités sont mis à l’honneur.

Tout d’abord, nous pouvons entendre celle de la forme sonate et de l'articulation très précise caractéristique de Haydn dans la Sonate n°38 en fa majeur, Hob XVI : 23.

Ensuite, dans l'Etude « Appassionata » de Liszt, nous pouvons percevoir la virtuosité de la vélocité pianistique typique du compositeur.

Dans la Sonate n°2 en si bémol mineur, op. 35 « Funèbre » de Chopin, la virtuosité est au service d'une expression ardente et torturée, clôturée par un final en octaves aux deux mains, signe de grande modernité à l’époque du compositeur.

Nous pouvons également découvrir la virtuosité de la musique contemporaine dans Arc-en-ciel de Ligeti, terrain d'embûches rythmiques et de recherche sonore.

Enfin, pour clore ce concert, Ravel réunit dans son Tombeau de Couperin une grande virtuosité digitale et l'exigence demandée pour rendre l'aspect mouvant d'une suite de danses dans le style baroque.