Présentation

Carte blanche au Quatuor Phantasy

Ce concert est un voyage dans le temps, en partant de l’époque baroque jusqu’à nos jours.

Le Quatuor de Wolfgang Amadeus Mozart reflète le talent et le son très pur de Friedrich Ramm, l’un des interprètes favoris de Mozart. L’adagio est somptueux, d’une sensibilité absolue qui tranche avec les accents pétillants et frais des deux autres mouvements. Les arrangements d’airs d’opéra de  La flûte enchantée vous feront voyager dans l’univers à la fois dramatique, étincelant et affectueux de Mozart.

S’inspirant du fameux quatuor de Mozart tout en respectant les formes de la musique du XVI^e siècle, Benjamin Britten a lui aussi un artiste en tête lorsqu’il compose en 1932 son Phantasy Quartet. Il s’agit de Léon Goossens, soliste admiré de l’époque, qui créera l’œuvre du tout jeune compositeur – Britten n’a alors que dix-huit ans. Il était un pacifiste convaincu et dans ce quatuor il oppose le hautbois, représentant de la paix, de la liberté, aux cordes qui représentent le monde militaire et brutal de la guerre.

Pour compléter le panorama de ce concert, un autre quatuor avec hautbois signé du « Bach de Londres », Johann Christian, dernier fils de son illustre père et un célèbre trio de Schubert, certes sans hautbois, certes inachevé, mais tenant bien plus que ses promesses. Enfin, le Quatuor Phantasy interprétera une pièce de l’Écossaise Thea Musgrave. L’œuvre est une courte pièce lyrique où un étranger (le hautbois) rejoint un groupe (les cordes) et se joint à leur dialogue.  Au début, le nouveau venu est traité avec un mélange de méfiance et d’agitation, mais finit par être bien accueilli par les membres du groupe.