Présentation

La plupart des œuvres de ce programme ont un point commun très intéressant : elles représentent toutes à leurs manières, des sentiments patriotiques et nationalistes à travers une certaine nostalgie, parfois exubérante.

Le Prélude et Fugue n°24 en ré mineur, op. 87 de Chostakovitch se développe sur un thème semblable à une grande marche au caractère russe et révolutionnaire (toutefois Maestoso) si cher au compositeur.

Albéniz est fortement influencé par la musique et la danse de son pays d’origine, l’Espagne. Triana sonne comme un véritable testament musical et contient une touche nostalgique, puisque cette œuvre est écrite alors qu’Albéniz est malade et en fin de vie.

Même si la Polonaise en la bémol majeur n°6, op. 53 de Chopin est composée dans une période calme et sereine où Chopin partage sa vie à Nohant avec George Sand, elle est inspirée d’un grand patriotisme polonais. Ce sentiment est également présent dans la Ballade en fa mineur n°4, op. 52, écrite à la même période, mais il est exprimé de manière différente, mettant en avant les chants emprunts d’un romantisme exacerbé.

Les Cinq pièces pour piano de Boyle, quant à elles, laissent apparaitre des sentiments extrêmement différents les uns des autres, nous faisant passer d’un monde merveilleux à un monde plus froid et excité.

Le programme se termine par la Sonate en si bémol majeur  n°7, op. 83 de Prokofiev, œuvre aux multiples visages, partagée entre une écriture rigide, militaire, très imagée et une nature morte et glaciale. Écrite en 1942, elle fait partie d’un groupe de sonates appelé les sonates de guerre.