

L’éloquence du silence
Présentation
Elève et héritier direct de Scarlatti, Soler est l’un des plus grands musiciens espagnols du XVIIIe siècle. Il se consacre par ailleurs à la vie monastique et entre en 1752 comme moine hiéronymite au monastère de l’Escurial. Son langage est essentiellement espagnol : les répétitions de notes dont il parsème ses Sonates sont des procédés typiques du style de la vihuela. D’écriture harmonique intéressante et parfois étonnante, Soler marque une prédilection pour les tempos rapides (Sonate n°86 en ré majeur) mais sait aussi être lyrique, expressif et recueilli (Sonate n°24 en ré mineur).
Dédiée à la comtesse Babette de Keglevics, la Sonate n°4 en mi bémol majeur, op. 7 est qualifiée de « grande » par Beethoven. Cela suppose l’importance que lui accorde le compositeur. Son matériau thématique est très riche, son élan est soutenu, et sa forme dépasse le cadre de la sonate traditionnelle. Beethoven y explore l’éloquence du silence, tout particulièrement au sein du mouvement lent. Empli de gravité et d’intensité, il nous plonge dans une atmosphère de recueillement.
Enfin, les Trois Préludes de Dutilleux sont dans le sillage des Préludes de Debussy, auquel il rend hommage. Ils nous mènent aux portes du mystère, du rêve, du lointain. D’ombre et de silence fait particulièrement hommage au silence, incitant l’auditeur à une écoute concentrée au fil des évolutions sonores…
Programme
- Padre Antonio Soler (1729 – 1783)
Sonate n°24 en ré mineur (Andantino cantabile) |
- Padre Antonio Soler (1729 – 1783)
Sonate n°86 en ré majeur (Allegretto) |
- Ludwig van Beethoven (1770 – 1827)
Sonate n°4 en mi bémol majeur, op. 7 | 1796
Allegro molto e con brio
Largo
Allegro
Rondo - Henri Dutilleux (1916 – 2013)
Trois préludes | 1973 – 88
D’ombre et de silence
Sur un même accord
Le jeu des contraires
L’éloquence du silence
Mercredi21
Mai
2014 18:00
Adresse
Mairie du 9e arr. de Paris, Salle Rossini 6-8 rue Drouot75009 Paris