

Magnificat
Présentation
Le sort ne manque pas d'ironie : alors qu'en son temps, Schütz était considéré comme un organiste de premier ordre et que l'on estime que la grande école germanique de l'orgue — qui produisit, outre les compositeurs, des instruments d'une richesse exceptionnelle — a subi fortement son influence, il ne nous reste aucune œuvre pour orgue du compositeur. Ce que l'on connaît du répertoire pour clavier alors en pleine émergence dans l'Allemagne du Nord du XVIIe siècle, les pièces de Scheidt ou de Weckmann, nous laisse entrevoir une écriture très centrée, comme au siècle précédent, sur la polyphonie et finalement assez proche encore de la musique vocale. Comment alors ne pas penser à ces pièces où l'orgue et les voix se complètent, se répondent, comme ces Magnificats de Senfl, de Scheidt, de Weckmann ? L'orgue et le domaine choral demeurent liés. Dès lors, n'est-il pas tentant d'imaginer ce qu'a pu être Schütz à l'orgue en y adaptant une œuvre vocale ? Ne fut-il pas tenté d'y faire aussi sonner la musique qu'il avait entendue et aimée en Italie, celle de Monteverdi par exemple, dont il fera sentir l'influence en Allemagne ?
Loïc-Alexandre Chahine
Programme
Magnificat
17
Janvier
2016 11:30