Présentation

Da-Hee Kim propose un programme construit autour du thème de la musique spirituelle.  La musique sacrée évolue au fil du temps : à l'époque de Bach, elle est essentiellement reliée à un texte alors qu’au fur et à mesure des siècles, elle trouve également sa place dans la musique à programme. 

Le récital s’ouvre avec l'arrangement d'Egon Petri de Sheep may safely graze, tiré de la Cantate, BWV 208 de Bach. Cette Cantate est profane mais l’air Sheep may safely graze peut tout de même s’apparenter à de la musique spirituelle car il évoque la paix et la tranquillité.

La Sonate n°26 en mi bémol majeur, op. 81a « Les Adieux » de Beethoven est souvent associée aux premières musiques à programme. Ses trois mouvements sont intitulés Les Adieux, L’Absence  et Le Retour en référence au départ de l'archiduc Rodolphe en 1809, contraint de quitter Vienne occupée avec sa famille, suite à la guerre de Wagram.

Messiaen écrit à propos de Vingt regards sur l’Enfant-Jésus « [… Plus que dans toutes mes précédentes œuvres, j'ai cherché ici un langage d'amour mystique, à la fois varié, puissant et tendre, parfois brutal, aux ordonnances multicolores…] ». Regard de l’Esprit de joie met en lumière la joie dans un élan vital rythmique irrésistible.

La Bénédiction de Dieu dans la solitude de Liszt est composée d’après un poème de Lamartine. L’inspiration religieuse du compositeur y trouve une traduction musicale adéquate.

Enfin, Bach, Liszt et Messiaen ont fortement influencé la Fantaisie chorale de Lee. Elle se compose d’une sinfonia suivie de neuf mouvements dont chacun puise sa source dans la Bible. L'écriture de Consolez, consolez mon peuple et du Finale reflète intimement celle de Messiaen.