

Opéras à 16 cordes ou l’utopie du chant
Présentation
Mozart, maître incontesté de l’opéra, réussit le tour de force d’incorporer cette forme dramatique à sa musique instrumentale. Il écrit ce quatuor, dont l’introduction a fait couler beaucoup d’encre, en hommage à Haydn. Les quatre instruments à cordes se transforment en personnages, dialoguent, se querellent, s’aiment et parlent.
Janáček, compositeur tchèque, moins connu, mais tout aussi stupéfiant, réinvente l’opéra. Ses livrets se transforment en intrigue policière et philosophique (L’affaire Makropoulos) ou ses personnages en animaux (La petite renarde rusée). Comme Mozart on reconnaît sa musique dès les premières notes. Et les deux compositeurs ont le sens de la dramaturgie. Ici, Janáček nous parle de son amour impossible pour une jeune danseuse alors qu’il est à la fin de sa vie. L’alto (viole d’amour à l’origine) est personnifié dans le chant d’amour et on passe de la fougue au désespoir, de la passion à la haine sans transition. Il en ressort une œuvre d’une puissance rarement égalée et d’un lyrisme passionnel. Nous pensons que l’œuvre de Janáček peut apporter un autre regard à cette sidérante introduction du quatuor de Mozart appelé Les dissonances. Deux œuvres d’un lyrisme assumé, deux opéras pour un quatuor à cordes.
Programme
- Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
Quatuor en ré majeur, K. 155 | 1773
Allegro
Andante
Molto allegro - Leoš Janáček (1854 – 1928)
Quatuor à cordes n°2, « Lettres intimes » | 1928
Andante
Adagio
Moderato
Allegro - Wolfgang Amadeus Mozart (1756 – 1791)
Quatuor n°19 en do majeur, « Les dissonances », K. 465 | 1785
Adagio – Allegro
Andante cantabile
Menuet (Allegretto)
Allegro
Opéras à 16 cordes ou l’utopie du chant
Samedi18
Mai
2019 17:00