Présentation

Ottorino Respighi, compositeur italien qui fut brièvement élève de Nicolaï Rimski-Korsakov et de Max Bruch, nous offre un recueil épuré, mais d’une grande richesse d’écriture, qui n’est pas sans rappeler l’approche d’un Robert Schumann dans son Album pour la jeunesse. Ses Sei piccoli pezzi (Six petites pièces) sont empreintes d’exotisme, de musique traditionnelle ou de chant grégorien.

Le premier tableau de Petrouchka, ballet d’Igor Stravinski, relate le début d'une fête de Mardi gras. Stravinski expliqua à son ami Serge de Diaghilev, illustre chorégraphe du ballet qu’« en composant cette musique, [il] avait nettement la vision d'un pantin subitement déchaîné qui, par ses cascades d'arpèges diaboliques, exaspère la patience de l'orchestre, lequel, à son tour, lui réplique par des fanfares menaçantes. ».

La suite Ma mère l'Oye de Maurice Ravel est écrite d'après des contes traditionnels français, notamment de Charles Perrault, dont le célèbre recueil éponyme Les contes de ma mère l'Oye. À la manière d’un recueil de contes pour enfants, cette version originale pour piano à quatre mains est fascinante tant l'économie de moyens est égale à sa richesse d'écriture, quintessence de la musique ravélienne…

La seconde partie du concert est exclusivement consacrée à Schubert, autour des incontournables chefs-d’œuvre de la littérature pour piano à quatre mains que sont l’Allegro en la mineur « Lebensstürme », D. 947 et la fameuse Fantaisie en fa mineur, D. 940 : grandes fresques romantiques. La beaucoup moins connue et bien plus intime Fugue en mi mineur, D. 952 tiendra place d’interlude entre ces deux pièces.