Présentation

Les Préludes sont le fruit de la haute maturité de Debussy. Ce sont des évocations destinées à rendre une atmosphère, à créer un état de sensibilité, de réceptivité, propice à l’identification de l’auditeur avec le thème choisi, paysage ou personnage. C’est dans un laps de temps très court, entre décembre 1909 et février 1910, que Debussy termina son premier livre.

Véritables suggestions sensorielles, les préludes n’étaient pas destinés à être exécutés dans un ordre précis, et il est à noter que Debussy choisit de n’indiquer le titre des préludes qu’à la fin de chacun d’entre eux.
Les sources d’inspiration du compositeur sont les paysages, qu’ils soient de terre ou de mer, qu’ils s’évadent vers l’Espagne, l’Italie, l’Extrême-Orient, une attirance aussi bien pour l’Antiquité gréco-égyptienne aux mystères impénétrables que pour le monde des fées et lutins…

Dutilleux est un compositeur de génie à placer sans hésiter dans la droite lignée de ses prédécesseurs Ravel et Debussy. Ses trois Préludes pour piano ont été écrits, quant à eux, de manière très espacée. Ils sont incontournables du répertoire musical français, une atmosphère incroyable s’y dégage : le premier pouvant rappeler une atmosphère quasi mystique, le second partant d’un simple accord pour emmener l’auditeur aux frontières de l’improvisation et parfois de la musique de l’école de Vienne, le troisième jouant sur les symétries du piano et de la musique sous plusieurs formes.