Présentation

Les compositeurs français ont souvent fait preuve d’un enthousiasme et d’un talent particulier dans l’écriture pour les instruments à vents. Voici donc un programme autour de pièces françaises, composées pendant la première moitié du XXème siècle.
Après Les Trois pièces brèves de Jacques Ibert vous entendrez le Tombeau de Couperin, hommage à François Couperin mais aussi aux amis de Ravel morts pendant la Première Guerre mondiale. Si la légèreté de l’œuvre peut étonner, Marguerite Long en dira : « Les morts sont déjà bien assez tristes comme cela, est-il donc nécessaire de leur vouer une constante déploration ? Qu’un musicien de génie leur donne ce qui est à la fois le meilleur de lui-même et le plus proche de leurs enchantements perdus n’est-ce pas l’offrande la plus émouvante ? ».
Nous vous interprèterons ensuite le premier Quintette de Jean Françaix, une pièce pleine de fougue, de surprise et d’humour puis terminerons avec la suite pour quintette à vent de Darius Milhaud, La cheminée du roi René, musique écrite pour le film de Raymond Bernard, Cavalcades d’amour, qui met en musique l’histoire du roi René d’Anjou, comte de Provence au XVème. Notons que, par « cheminée », il faut entendre « cheminement » et non âtre !
Nous espérons que Jean Françaix et ses complices seront fidèles à sa déclaration : « Mon style musical s’est forgé en réaction contre mes sensations enfantines : je me suis tellement et si souvent ennuyé quand mes parents m’emmenaient à des concerts, que je me suis juré de n’écrire que des œuvres distrayantes ! ».