Présentation

Christopher Guzman présente, en tournée française, un programme dont le pivot est l’œuvre de Schoenberg. Les pièces choisies sont en rapport avec la révolution schönbergienne et l’esprit de l’Ecole de Vienne. Le répertoire provenant de l’Allemagne et de l’Autriche est naturellement privilégié, certains concerts comme celui à l’Hôtel de Soubise s’attachant plus précisément aux précurseurs, à ceux dont le souffle et l’inspiration étaient précieux pour le compositeur du Pierrot lunaire.

Dans sa Sonate n°13 op. 27 n°1, Beethoven montre une certaine originalité avec une architecture unitaire liant indissolublement les mouvements, et recelant d’idées mélodiques, rythmiques, d’indications de nuances. Plus récemment dans les 11 Humoresken, le compositeur allemand Widmann, par le biais de son professeur Henze, est influencé par le lyrisme de Berg mais aussi par l’œuvre visionnaire de Schumann.

Les Six petites pièces pour piano, op. 19 de Schoenberg concentrent quant à elles des événements musicaux dans un minimum de temps avec un minimum de moyens. On y constate une réaction contre l’hypertrophie de la « grande forme », représentant pour le compositeur un condensé de l’expression, ample et fortement émotionnelle.

Stockhausen est marqué par l’Ecole de Vienne et notamment Schoenberg mais il se tourne vers la musique aléatoire de Cage pour composer ses Klavierstücke.

Liszt et Brahms ont tous deux laissé de magnifiques pages pour piano dont Am stillen Herd S. 448, une transcription pleine de fantaisie de Wagner par Liszt et les Klavierstücke, op. 119, « berceuses de ma souffrance » selon les mots de Brahms, d’ultimes confidences que le maitre viennois confie au piano seul.