

Schubertiade
Théotime Gillot | Piano
Eliott Leridon | Violoncelle
Présentation
Le Trio n° 2 D.929 op. 100 de Franz Schubert, composé en 1827, est l’une des œuvres les plus célèbres du compositeur autrichien. Schubert nous propose un voyage parmi une multitude de sentiments, entre esprit viennois et plainte déchirante, guidé par des lignes mélodiques généreuses.
Le premier mouvement donne le ton de l’ensemble : solide et martial en son introduction, lyrique et mélodique durant le développement. Puis vient, énoncée sur une scansion hypnotique et dépouillée, la mélodie pathétique du mouvement lent, que l’on dit inspirée du Lied suédois « Vois, le soleil disparaît derrière les hauts sommets ». Après un scherzo en canon, dansant mais résigné, le finale réunira fête joyeuse et rappels tragiques de l’andante pour conclure le plus long trio écrit jusque-là dans l’histoire de la musique.
En utilisant avec magnificence toute l’étendue du clavier, Schubert introduit un élément de fluidité qu’accentuent la chaleur et les élans mélodiques des deux instruments à cordes.
28 ans après le 2e trio de Schubert, Franz Liszt publie dans sa version définitive la Vallée d’Obermann pour piano seul en 1855. Après la lecture du roman « Obermann » de l’écrivain Étienne Pivert de Senancour, Liszt décide d’écrire une pièce qui s’en inspire. Dans celui-ci, l’enjeu majeur se situe dans la volonté d’unité du héros avec la nature ; ressentant à quel point cette volonté est irréalisable et nécessairement impossible, il se retrouve face à sa solitude humaine. Suite à cette frustration existentielle, le protagoniste se résigne et plonge dans un profond nihilisme en se repliant dans un monde petit-bourgeois médiocre et étriqué.
Si la version de Liszt est bien fidèle à ce sujet typique du romantisme, la conclusion de celle-ci apparaît cependant beaucoup plus lumineuse que celle de Sénancour ; ainsi le roman sert davantage d’inspiration générale plutôt que d’élément de musique à programme.
Plus tard, en 1880, est publiée Tristia, une transcription de la Vallée d’Obermann pour trio avec piano, dans laquelle Edward Lassen, élève de Liszt, exploite toutes les ressources expressives des cordes.
Programme
- Franz Liszt (1811–1886)
La Vallée d’Obermann, Tristia | 1880
- Franz Schubert (1797–1828)
Tio n° 2 D. 929, op. 100 | 1827
Allegro
Andante con moto
Scherzando, allegro moderato, trio
Allegro moderato
Schubertiade
Samedi08
Janvier
2022 20:00
Adresse
Hôtel de Soubise, Archives nationales 60 rue des Francs Bourgeois75003 Paris
(Hôtel de Ville, 1)+(Rambuteau, 11)
(Archives - Rambuteau, 75)+(Archives - Rambuteau, 29)