Concert

Voyage d’Hiver

Ekaterina Chayka-Rubinstein |
Maria Yulin |
Duo Chayka-Rubinstein – Yulin |

Présentation

Winterreise (Voyage d’hiver), de Franz Schubert, est sans aucun doute l’un des points forts des mélodies romantiques pour tout interprète, en termes d’ampleur et variété d’expression ; c’est également l’une des dernières œuvres de Schubert avant sa mort en 1827.
Avec Die Schöne Müllerin (La Belle Meunière), l’œuvre constitue l’un des fondamentaux des lieder allemands, et a fortement influencé non seulement le genre, mais également le rapport entre les parties voix et piano, élevant l’importance du pianiste au même niveau que celle du chanteur.
« Étranger je suis venu, étranger je repars. » – le voyage d’hiver débute par ces paroles.

Le cycle constitue un monodrame du point de vue du protagoniste errant, où l’intrigue concrète est quelque peu ambiguë.
Après que sa bien-aimée soit tombée amoureuse d’un autre, le jeune homme affligé quitte sa ville une nuit d’hiver pour un voyage sans but, ni espoir. Dans le champ de tension entre ses rêves et l’amère réalité, Schubert nous présente toute une palette d’émotions et sentiments humains – espoirs, déceptions, tristesse, douleur, doutes, joie, désirs, ainsi que des aspects existentiels – que signifient le foyer et la patrie ?

Ils émeuvent le protagoniste et sont magistralement mis en œuvre dans la musique, faisant de ce cycle un cosmos musical à part entière, une délicieuse montagne russe d’aliénation et d’identification dans une vérité intemporelle et toujours d’actualité.
Dans le dernier chant, le voyageur errant rencontre un musicien des rues, un joueur de vielle à roue. C’est la première et unique scène de ce cycle où apparaît un autre personnage. La nature mystérieuse et inquiétante du musicien, ainsi que les questions posées dans les dernières lignes, laissent le destin du voyageur libre à l’interprétation.
Le voyage d’hiver se termine par les questions : « Etrange vieil homme, viendrai-je avec vous ? Tournerez-vous mes chansons sur votre vielle à roue ? ». Il y a de nombreuses interprétations à cette fin : certains voient l’art comme dernier refuge dans cette chanson, d’autres voient la vielle à roue, à laquelle le voyageur veut se joindre, comme représentant la mort. Une troisième interprétation voit la « lyre éternelle » comme expression de l’agonie d’une vie sans espoir mais qui dure toujours.

Programme

  • Franz Schubert (1797 - 1828)
    Winterreise (Voyage d’Hiver), D.911, sur des poèmes de Wilhelm Müller, Premier cahier | 1827
    Gute Nacht (Bonne Nuit)
    Die Wetterfahne (La Girouette)
    Gefrorene Tränen (Larmes gelées)
    Erstarrung (Solidification)
    Der Lindenbaum (Le Tilleul)
    Wasserflut (L'Eau des inondations)
    Auf dem Flusse (Sur le fleuve)
    Rückblick (Recul)
    Irrlicht (Feu follet)
    Rast (Pause)
    Frühlingstraum (Rêve de printemps)
    Einsamkeit (Solitude)
  • Franz Schubert (1797 - 1828)
    Winterreise (Voyage d’Hiver), D.911, sur des poèmes de Wilhelm Müller, Deuxième cahier | 1827
    Die Post (La Poste)
    Der greise Kopf (La Vieille Tête)
    Die Krähe (La Corneille)
    Letzte Hoffnung (Dernier Espoir)
    Im Dorfe (Dans le village)
    Der stürmische Morgen (Le Matin tempétueux)
    Täuschung (Tromperie)
    Der Wegweiser (Le Panneau indicateur)
    Das Wirtshaus (L'Auberge)
    Mut (Courage)
    Die Nebensonnen (Les trois soleils)
    Der Leiermann (Le Joueur de vielle à roue)

Voyage d’Hiver

Samedi
04
Décembre
2021
20:00

Adresse

Hôtel de Soubise, Archives nationales 60 rue des Francs Bourgeois
75003 Paris
(Hôtel de Ville, 1)+(Rambuteau, 11)
(Archives - Rambuteau, 75)+(Archives - Rambuteau, 29)