Dans le paysage musical d’aujourd’hui, Graciane Finzi est une compositrice heureuse et épanouie, aimée par les musiciens et respectée par ses pairs.

D’une éternelle jeunesse, à 76 ans, celle qui a collaboré depuis 40 ans avec les plus grands (José Van Dam, Jean-Claude Carrière, Jean-Claude Pennetier, Gary Hoffmann, Michel Piccoli, Natalie Dessay, Myung-Whun Chung…) et est récompensée d’une multitude de récompenses prestigieuses, est actuellement investie dans 5 résidences d’artistes en France.

Surbookée de commandes, elle écrit avec passion tout en arpentant les routes, toujours émerveillée et à l’écoute des autres. À la Philharmonie de Cologne dirigée par François-Xavier Roth, jouée prochainement à l’Exposition universelle de Dubaï et à la Mozart Saal de Stuttgart, elle est aussi présente auprès des étudiants des Pôles supérieurs et des conservatoires.

Récitante, pédagogue, animatrice d’ateliers, elle est présente sur les scènes plus que sur internet et méritait bien un premier album monographique servi par les musiciens de l’Ensemble Calliopée, tout aussi passionnés qu’elle, autour de leur directrice artistique Karine Lethiec ; on entend dans ce disque le plaisir de jouer sa musique généreuse, tour à tour engagée, poétique, foisonnante, mystérieuse… et surtout toujours « humaine » ( CD ARION 2021).

Graciane Finzi est née dans une famille de musiciens. Après des études au Conservatoire de Casablanca, sa ville natale, elle entre au Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris à l’âge de 10 ans et y obtient les premiers prix d’harmonie, contrepoint, fugue et composition.

En 1979, elle est nommée professeur au CNSMD de Paris et y enseigne jusqu’en 2013 la formation musicale, la lecture à vue et l’analyse pour les chanteurs. En 1982 elle obtient le Prix de la Promotion symphonique de la SACEM.

En1984, Soleil vert est créé par l’Orchestre philharmonique de Radio France sous la direction de Peter Burwick, œuvre sélectionnée par La Tribune Internationale des compositeurs à l’UNESCO.

En 1989, la SACEM lui décerne le Prix Georges Enesco ; en1992, son opéra Pauvre Assassin, sur un livret de Pavel Kohout, est créé à l’Opéra de Strasbourg et couronné du Prix jeune talent de la SACD.

En 2001, elle se voit décerner le Grand Prix de la SACEM pour l’ensemble de son œuvre.

De 2001 à 2003, elle est compositrice en résidence à l’Orchestre national de Lille, ce qui donnera le jour à Moments pour grand orchestre dirigé par Jean-Claude Casadesus.

En 2006, L’Institut de France lui attribue le Prix Chartier ; en 2013, La SACD lui décerne le Prix Musique pour l’ensemble de ses opéras ; en 2016, elle est élue à la Commission symphonique de la SACEM et en 2017, elle est élue pour 3 ans au Conseil d’administration de la SACD

2018 voit le tournage du film sur la vie de la compositrice commandé par la SACEM au réalisateur Éric Darmon dans la série Mémoires et Patrimoine, coulisses de la création.

En 2020, L’Institut de France lui décerne le Prix Florent Schmitt et en 2021, Graciane Finzi est promue Chevalier des Arts et lettres.

© Jean-Baptiste Millot

 

 

Dernière mise à jour : 29 avril 2022